Jeudi 26 octobre au soir, les États membres de l'UE ont finalement accepté une déclaration formelle appelant à « des couloirs humanitaires et des pauses » dans les bombardements à Gaza. La déclaration exprime également des inquiétudes quant à la « détérioration de la situation humanitaire ». Alors que certains ont célébré cette décision comme une démonstration de l’unité européenne et du souci de la vie des Palestiniens, d’autres ont critiqué la déclaration pour ne pas avoir insisté – comme l’a finalement fait l’ONU, dirigée par la Jordanie – sur un cessez-le-feu immédiat et durable. La déclaration sent également l’hypocrisie humanitaire. Bien qu'il soit certainement important de permettre un accès sûr et urgent de l'aide humanitaire à Gaza, les dirigeants européens ont permis la perpétration des crimes de guerre en cours contre les Palestiniens en insistant sur le droit inconditionnel d'Israël à se « défendre ». De plus, la représentation de Gaza comme une crise humanitaire efface les racines politiques et historiques de la guerre, dans laquelle les Européens ne sont pas des spectateurs moraux mais sont profondément impliqués.