Surmortalité chez les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les populations résidentes dans des situations d’urgence humanitaire complexes (1998-2012) – Aperçus tirés des données opérationnelles

Les urgences humanitaires complexes se caractérisent par un effondrement des systèmes de santé. Il a été démontré que l’augmentation de la mortalité toutes causes confondues et la surmortalité non violente (principalement due aux maladies infectieuses) dépassent en nombre les morts violentes, même dans des conflits exceptionnellement brutaux. Cependant, les populations touchées sont très hétérogènes et les réfugiés, les personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et les populations résidentes (non déplacées) diffèrent considérablement dans leur accès aux services de santé. Notre objectif est de montrer comment cela se traduit en résultats de santé en quantifiant la surmortalité toutes causes confondues dans les situations d’urgence selon le statut de déplacement. Les sources de données standards sur la mortalité ne représentant que mal ces populations, nous utilisons les données du CEDAT, une base de données établie par les agences humanitaires pour partager les données opérationnelles de santé collectées pour la planification, le suivi et l'évaluation de l'aide humanitaire. Nous avons obtenu 1 759 estimations du taux brut de mortalité (TDC) à partir d'évaluations d'urgence menées entre 1998 et 2012. Nous définissons la surmortalité comme le ratio du TDC dans les évaluations d'urgence par rapport au « TDC de référence » (tel que rapporté dans les Indicateurs de développement dans le monde).

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