Après de longs mois de silence relatif, le monde débat enfin avec véhémence de la question d’Ebola. La quantité d’aide est largement considérée comme le problème majeur. La qualité de l’aide offerte n’est cependant pas mise en cause. Tout le monde semble s’accorder sur le fait que l’épidémie a besoin de plus de cliniques, de plus de personnel médical, de plus de personnel militaire et d’une coordination centrale. Tout cela est bien sûr nécessaire. On peut toutefois se demander pourquoi et comment des soldats étrangers seront déployés. Le slogan des Nations Unies pour l’épidémie d’Ebola est peut-être « Ebola, c’est la guerre », mais en réalité, Ebola est un virus qui menace et affecte les populations les plus pauvres des sociétés touchées.

Ginny Mooy est anthropologue sociale et sociologue des sociétés non occidentales. Elle travaille comme anthropologue en Sierra Leone depuis 2006.

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