Santé, chocs et persistance de la pauvreté

Dans cet article, nous passons en revue les données probantes sur l'impact des chocs majeurs, tels que la sécheresse, sur la santé des enfants et des adultes, avec un accent particulier sur le Zimbabwe et l'Éthiopie. Nous nous concentrons sur l’impact des chocs sur les résultats à long terme et nous nous demandons s’il existe des différences au sein des ménages dans ces effets.
Les données suggèrent des fluctuations substantielles du poids corporel et un retard de croissance en réponse aux chocs. Bien qu’il ne semble y avoir aucun impact différentiel entre les garçons et les filles, les femmes adultes sont souvent plus touchées par ces chocs. Pour les enfants, il n’est pas possible de se remettre complètement de ces pertes, ce qui affecte les résultats en matière de santé et d’éducation des adultes, ainsi que les revenus de toute une vie. Pour les adultes, nos données ne montrent aucune preuve d’effets persistants dus à des chocs transitoires.

L’économie du paludisme en Afrique

Le paludisme continue de faire payer un lourd tribut humain et économique, notamment en Afrique subsaharienne. Même si le lien de causalité entre le paludisme et la pauvreté est vraisemblablement bidirectionnel, le paludisme joue un rôle dans les difficultés économiques de la région. Cet article propose une analyse des conséquences économiques du paludisme (en mettant l'accent sur l'accumulation du capital humain et la productivité) et une discussion des politiques visant à réduire son incidence.
Une initiative majeure a été la distribution de moustiquaires insecticides à un prix fortement subventionné. Un modèle économico-épidémiologique est utilisé pour expliquer pourquoi une telle politique est vouée à l’échec en présence d’une incidence de pauvreté très élevée, comme on l’observe dans la région africaine.

Aborder la santé et la pauvreté en milieu rural grâce à l’assainissement de l’eau et à l’hygiène : perspectives de genre

Les femmes jouent un rôle crucial dans la fourniture de soins et de soutien, ainsi que dans l'utilisation et la gestion des ressources en eau et de l'assainissement au niveau du ménage. En outre, le travail bénévole de soins communautaires est effectué principalement par des femmes plutôt que par des hommes, de sorte qu'en tant que soignantes, les femmes subissent des pressions supplémentaires provoquées par la propagation du VIH/SIDA dans les communautés rurales. Bien que le VIH/SIDA ne soit pas une maladie directement liée à l'eau, il est important de reconnaître que les personnes vivant avec cette maladie sont beaucoup plus vulnérables aux infections ou aux maladies telles que la diarrhée, le choléra et d'autres maladies liées à un mauvais approvisionnement en eau et à un mauvais assainissement. Il est essentiel de prévenir ces maladies.
Ayant reconnu ce fait, il est important de noter qu'il existe encore un faible niveau de participation des femmes, en particulier dans la prise de décision et que, par conséquent, les femmes souffrent toujours des conséquences d'un manque d'eau et d'installations sanitaires.

Examen des situations d'urgence au Swaziland – Changer le paradigme dans une nouvelle ère

La prévalence du VIH la plus élevée au monde et le nombre croissant de décès dus au SIDA ont un impact sans précédent sur le Swaziland. Il est inquiétant de constater qu'avec une génération d'orphelins et une pauvreté qui s'aggrave rapidement, cette situation désespérée est acceptée comme « normale ». Le VIH/SIDA au Swaziland s’est caractérisé par des impacts à évolution lente qui n’ont pas réussi à nécessiter une réponse d’urgence. Avec une allocation de ressources insuffisante et un manque de capacités, des événements à évolution lente peuvent se transformer en urgences. L’absence d’une définition convenue du terme « catastrophe » ou « urgence » a contribué à entretenir cette caractérisation.
La nature de ces termes est en train de changer. Le cas du Swaziland souligne qu'il peut s'agir d'événements à long terme, complexes et généralisés qui évoluent au fil des années. Il est important d'allouer le financement humanitaire en fonction des besoins. Le paradigme actuel des situations d’urgence ne permet pas d’évaluer des situations qui se développent lentement et tranquillement. Il existe un large consensus au sein de l’humanitarisme qui reflète le souci de réduire la souffrance et de préserver la dignité humaine.

Un fossé dangereux : l’état des inégalités au Malawi

Le Malawi a connu une croissance économique rapide ces dernières années, mais les bénéfices de cette croissance n'ont pas été répartis de manière égale et l'écart entre riches et pauvres s'est creusé à un rythme alarmant. Aujourd'hui, la moitié des Malawiens vivent dans la pauvreté. Ce rapport examine la forte augmentation des inégalités au Malawi entre 2004/5 et 2010/11, et modélise le lien entre pauvreté, inégalités et croissance de 2015 à 2020.
Il analyse les inégalités au Malawi dans un certain nombre de dimensions, notamment l'éducation, la santé, la richesse et les revenus/consommation, et examine également comment les inégalités sont renforcées par la corruption, l'inégalité entre les sexes et une répartition inégale du pouvoir politique. Les auteurs préviennent que si le gouvernement n’agit pas, de nombreux Malawiens vivront dans la pauvreté d’ici 2020.

Santé et pauvreté en Afrique subsaharienne

Le document discute des stratégies permettant de répondre aux besoins des pauvres dans un secteur de santé pluraliste. Il soutient que la première étape dans la définition de telles stratégies doit être une évaluation réaliste du marché complexe et non réglementé des services de santé qui existe dans de nombreuses régions d'Afrique. Cela suggère que les appels simplistes au gouvernement et aux donateurs pour qu'ils cessent ou augmentent considérablement le financement des services de santé publique existants sont erronés dans une situation où même les étiquettes « public » et « privé » nécessitent une analyse minutieuse. Il propose plutôt que les gouvernements utilisent leurs ressources et leur influence pour promouvoir les changements substantiels nécessaires à la mise en place de services de santé efficaces.
Cela appelle également à une réévaluation fondamentale des relations entre le gouvernement, les prestataires de services de santé, les organisations de la société civile, les communautés et les ménages dans le secteur de la santé. Il conclut qu'une nouvelle vision des services de santé favorables aux pauvres émergera d'un processus d'écoute des besoins des pauvres,

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