Depuis la signature de l'Accord de paix global (CPA) au Soudan, sa frontière avec l'Ouganda est devenue un centre d'activité. En contrastant les évolutions du côté ougandais de la frontière avec celles du côté sud-soudanais, l’article s’appuie sur un travail de terrain empirique pour affirmer que le CPA a créé de nouveaux centres de pouvoir en marge des deux États. Cependant, dans les relations quotidiennes des deux côtés de la frontière, les acteurs militaires sud-soudanais sont devenus dominants. Dans le cas particulier d’Arua et de la frontière entre le Soudan du Sud et l’Ouganda, les anciennes structures d’autorité de guerre déterminent l’accès aux opportunités dans une paix étroitement réglementée et peu concluante.