Les situations de déplacement forcé créent des défis uniques pour la cohésion sociale en raison de la perturbation majeure de la dynamique sociale parmi les personnes déplacées et les communautés d'accueil. Cet article utilise une approche séquentielle de méthodes mixtes pour analyser la relation entre l'accueil des personnes déplacées et les perceptions de cohésion sociale dans l'est de la République démocratique du Congo. Premièrement, les méthodes de recherche participative au sein de groupes de discussion ont permis aux participants de produire une définition locale de la cohésion sociale. Les résultats de ces exercices éclairent l’évaluation quantitative en dictant des stratégies de mesure lors de l’analyse des enquêtes originales. En combinant près de 50 000 réponses à 11 enquêtes transversales entre 2017 et 2021, le déplacement est associé négativement aux perceptions de cohésion sociale dans son ensemble. Mais au niveau individuel, ceux qui déclarent accueillir des populations déplacées dans leurs communautés ont souvent une perception plus élevée de la cohésion sociale. Ces résultats sont plus forts parmi les personnes interrogées qui déclarent accueillir des personnes déplacées plutôt que des réfugiés, mais une hétérogénéité importante entre les indicateurs, le contexte local et le genre devrait guider les politiques destinées à promouvoir la cohésion sociale dans les déplacements forcés.