Ce rapport documente les problèmes humanitaires secondaires et les impacts de l'épidémie à grande échelle d'Ebola sur les différents secteurs humanitaires, afin de fournir un plan non exhaustif pour aider les futurs intervenants. Dans ce document, une épidémie d’Ebola à grande échelle fait référence à une épidémie d’une ampleur, d’une propagation géographique et d’une durée sans précédent.

Au début de la crise, la communauté internationale considérait l’épidémie comme une simple urgence de santé publique. La réponse était orientée vers l’endiguement de l’épidémie et le traitement des patients malades. L’objectif initial était de fournir des lits aux patients et de mobiliser les professionnels de santé. Les besoins des communautés touchées en matière de moyens de subsistance, d’éducation ou de protection, indirectement causés par l’épidémie, n’ont pas été satisfaits.

Les problèmes humanitaires secondaires et les impacts de l’épidémie étaient considérables et menaçaient la vie et les moyens de subsistance de plus de 22 millions de personnes dans les trois pays les plus touchés : la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. La perturbation des services publics et privés a créé une « urgence dans l’urgence ». Les acteurs humanitaires n’ont pas réussi à activer leur capacité de renfort, ni à mettre en place des structures de financement et de coordination d’urgence, en raison de cette perception de la crise. Il a fallu du temps à la communauté humanitaire pour reconnaître la complexité de la crise et réagir aux impacts secondaires sur d’autres secteurs. L’un des principaux enseignements tirés de cette épidémie a été la nécessité d’élargir la portée de la réponse humanitaire lors d’une épidémie d’Ebola à grande échelle.

Ce rapport a été initialement publié par l'ACAPS ici.