Les zones urbaines et rurales connaissent des problèmes de santé distincts qui méritent d'être pris en considération. Pour examiner les caractéristiques socioculturelles du choléra et son contexte communautaire, un modèle d'entretien explicatif semi-structuré basé sur des vignettes illustrant les caractéristiques cliniques typiques du choléra a été utilisé pour interroger 379 répondants urbains et ruraux dans l'ouest du Kenya. Les résultats comprenaient des idées urbaines et rurales communes et distinctes sur le choléra, sa prévention et son traitement. Les trois causes les plus fréquemment perçues par les répondants urbains et ruraux étaient la consommation d’eau contaminée, le fait de vivre dans un environnement sale et le manque de latrines. Cependant, un environnement sale et les mouches étaient des causes perçues plus clairement par les répondants urbains.

Les répondants ruraux étaient moins susceptibles d’identifier des symptômes supplémentaires et plus susceptibles d’identifier les causes perçues du choléra sans pertinence biomédicale. La thérapie de réhydratation orale était le traitement à domicile le plus fréquemment rapporté. Les établissements de santé ont été recommandés à l'unanimité sur les deux sites. Pour la prévention, les répondants ruraux étaient plus susceptibles de suggérer des médicaments, et les répondants urbains étaient plus susceptibles de suggérer une éducation sanitaire et une alimentation propre. Les résultats indiquent la priorité, la demande et l'efficacité potentielle des efforts accrus de lutte contre le choléra dans l'ouest du Kenya, et suggèrent des stratégies particulièrement bien adaptées à la lutte contre le choléra dans les zones urbaines et rurales.