Peu après l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, son paysage politique est devenu de plus en plus instable. Il est devenu presque impossible pour les acteurs internationaux et régionaux de résoudre une crise avant qu’une autre, plus grave, n’éclate. Cet article combine des facteurs culturels, politiques, économiques et sociaux dans un cadre global pour expliquer le rôle des élites politiques dans la transformation de la peur et de la colère politisée en conflits violents et meurtriers. Le cadre théorique du modèle du dilemme sécuritaire est appliqué au conflit sud-soudanais pour démontrer comment celui-ci a été déclenché – et a continué d’être exacerbé – par la politique de la peur.