En raison de la prolifération de petits groupes armés et de la disparition et de la dispersion de mouvements rebelles plus importants, le paysage des groupes armés dans l’est du Congo est devenu de plus en plus fragmenté. Cette fragmentation résulte de l’interaction entre l’engagement croissant d’acteurs politiques de niveau inférieur dans une politique militarisée, la volatilité des dynamiques de conflit local et les politiques militaires contre-productives, y compris les opérations militaires.

Depuis la fin de l’intégration massive des groupes rebelles dans l’armée nationale congolaise, les opérations militaires sont devenues la stratégie privilégiée pour lutter contre les groupes armés. Ces opérations militaires ne s’inscrivent pas dans le cadre de processus politiques plus larges visant à convaincre les groupes armés de déposer les armes. Il est nécessaire de concevoir des politiques axées principalement sur les groupes armés eux-mêmes et leurs réseaux de soutien politico-économiques, qui devraient être complétées par une réforme de l'armée et des mesures visant à répondre à la dynamique des conflits.