Au plus fort de la crise d’Ebola en Afrique de l’Ouest, les intervenants de santé publique et les médias internationaux se sont concentrés sur les cadavres comme sites de transmission de la maladie lorsque la recherche précoce des contacts a découvert la relation entre la fréquentation des funérailles et l’émergence de nouveaux cas. Les anthropologues ont joué un rôle central dans l’émergence de nouveaux protocoles pour une élimination « sûre et digne » des morts, mettant l’accent sur les rituels alternatifs et la flexibilité des pratiques locales.

Ce faisant, l’auteur suggère que l’impact émotionnel de la perte et du deuil était subordonné à l’accent mis sur le rituel. Les nouvelles connaissances produites sur les enterrements sûrs et dignes en Afrique de l’Ouest révèlent l’absence de connaissances sur la manipulation des cadavres et l’impact émotionnel du deuil parmi les journalistes, les anthropologues et les professionnels biomédicaux.