Basée sur une enquête auprès des ménages des Sundarbans indiens frappés par le cyclone tropical Aila en mai 2009, cette étude teste les preuves et soutient que les chocs sanitaires et climatiques sont essentiellement liés formant un continuum et qu'avec l'exposition à un choc marginal, les mécanismes d'adaptation et les résultats en matière de bien-être sont déclenchés dans la réponse est considérablement affectée. Les données de cette étude sont basées sur une enquête transversale auprès des ménages réalisée en juin 2010. L'enquête visait à évaluer l'impact du cyclone Aila sur les ménages et les mécanismes d'adaptation qui en ont résulté dans trois des blocs les plus touchés (un sous-district unité administrative), à savoir. Hingalganj, Gosaba et Patharpratima. L'enquête a porté sur 809 personnes issues de 179 ménages, tous âges et sexes confondus. Un module distinct sur les comportements de recherche de soins sert de source d'information sur les chocs sanitaires définis comme des épisodes de maladie (ambulatoires ou hospitalisés) vécus par les membres du ménage.

Les résultats révèlent que plus de la moitié des ménages (54%) considèrent qu'Aila a eu un impact important et préjudiciable sur leurs actifs familiaux. Le résultat montre en outre une détérioration de l'état de santé dans la période qui a suivi l'incidence d'Aila. Les résultats suggèrent que le fait d'avoir subi de multiples chocs augmente le nombre de problèmes de bien-être défavorables de 55%. Alors que subir soit le choc climatique (33%), soit le choc sanitaire (25%) augmente ces risques dans une bien moindre mesure. Les ménages confrontés à des chocs multiples sont confrontés à un degré de difficulté nettement plus élevé pour financer les dépenses liées aux chocs sanitaires, par opposition à leurs homologues confrontés uniquement au choc sanitaire. En outre, ces ménages sont plus susceptibles de financer leurs dépenses au moyen de prêts informels et de crédits auprès de connaissances ou de prêteurs sur gages. Cet article présente des preuves empiriques sur la façon dont les chocs naturels et sanitaires renforcent mutuellement leur impact résultant, rendant la gestion de plus en plus difficile et présentant des risques importants de perte de bien-être, ayant des manifestations de développement à court et à long terme.