Cet article explore ce que signifie être jeune, déplacé et à la recherche d'un emploi dans une ville de RDC touchée par la guerre. Il examine les moyens de subsistance des jeunes migrants déplacés à Butembo et intègre des points de vue plus critiques sur les perspectives de vie de ces jeunes africains, qui sont autant touchés par les problèmes de survie quotidienne que par le manque d'accès à des emplois décents. Les obstacles auxquels ces jeunes sont confrontés dans leur quête d'une vie décente illustrent non seulement la nature explicitement politique du marché du travail de Butembo au lendemain de la guerre, mais confortent également l'affirmation selon laquelle les histoires de survie quotidienne et de catégorisation/marginalisation politique restent intrinsèquement liées.

Le fait que ce lien soit souvent explicitement établi dans l'imaginaire de ces jeunes concernant une vie meilleure nous oblige à repenser la relation entre la violence armée, les moyens de subsistance et les marchés économiques au lendemain de conflits prolongés.