Le changement climatique entraîne une urbanisation accrue et une vulnérabilité aux risques naturels. Les processus d’urbanisation sont pertinents pour une analyse du droit à la santé face aux risques naturels, car ils peuvent exacerber les inégalités pré-catastrophes qui créent la vulnérabilité. Le tremblement de terre de Port-au-Prince en 2010 et l’ouragan de 2005 à la Nouvelle-Orléans fournissent des illustrations frappantes de la relation entre les inégalités spatiales et les menaces associées aux risques naturels.

Le lien entre les processus d’urbanisation, les inégalités spatiales et la vulnérabilité aux risques naturels est important en termes d’analyse du droit à la santé ; en particulier, il fournit une base pour affirmer que les États devraient donner la priorité à l’utilisation équitable des terres et au développement en tant que question de droits de l’homme. Cet article s’appuie sur les travaux de géographes, de spécialistes des catastrophes et de juristes internationaux pour affirmer que les processus d’urbanisation inéquitables violent les obligations de respecter, protéger et réaliser le droit humain à la santé dans les régions sujettes aux catastrophes.