La crise actuelle n’est pas un cauchemar qui se déroule sous nos yeux, comme dans un « film catastrophe ». Il ne s’agit pas d’une anomalie ou d’un accident qui a frappé de manière inattendue les services de santé publique. Il ne s’agit pas non plus, pour utiliser le charabia du développement, d’un « défi » organisationnel, financier et politique pour la communauté internationale et les travailleurs humanitaires.

Bien au contraire : la crise Ebola est la résultat de deux décennies de choix et d’actions politiques.