S'appuyant sur des recherches qualitatives auprès de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur des installations formelles, cet article remet en question les caractérisations du système d'installation des réfugiés en Ouganda soutenu par le HCR comme étant une réussite sans problème. Cela montre qu’en refusant aux réfugiés la liberté de mouvement, le système d’installation porte atteinte à leurs droits socio-économiques et autres. Les réfugiés qui restent en dehors du système formel d’enregistrement et d’installation des réfugiés sont privés du statut de réfugié auquel ils ont droit en vertu du droit international. L’article remet en question l’opposition conventionnelle entre les réfugiés vivant dans et hors des camps de réfugiés dans le contexte ougandais, révélant une dynamique plus complexe et interconnectée qu’on ne le pense souvent.