Le vaccin contre la COVID-19 a été présenté comme la solution ultime nécessaire pour mettre fin à la pandémie. Un nombre important de vaccins candidats sont en cours de développement et plusieurs sont en cours d’essais cliniques, les premiers résultats prometteurs ayant été publiés récemment. Si cela donne de l’espoir dans le cadre d’une solution à la pandémie, cela soulève également des inquiétudes quant à la manière dont les vaccins seront déployés et acceptés. L’un des défis est « l’hésitation à l’égard des vaccins ». Les données suggèrent que les bénéfices pour la santé publique des vaccins approuvés contre la COVID-19 seront compromis par l’hésitation des populations à se faire vacciner. L’émergence de la nouvelle discipline de « l’infodémiologie » et des « débats mésinfodémiques » laisse transparaître l’hypothèse selon laquelle cette réticence est principalement motivée par l’exposition des gens à la désinformation et que cela peut être contré en « inoculant » des faits au public.

Cette note s’appuie sur la littérature en sciences sociales et sur des entretiens informels avec des experts pour illustrer que l’hésitation à la vaccination est plus complexe et plus spécifique au contexte, et qu’elle reflète souvent diverses angoisses quotidiennes – et pas seulement, ni même principalement, l’exposition à la désinformation ou aux militants anti-vaccins. Sur cette base, la note propose des stratégies pour guider les décideurs politiques, les responsables de la santé publique, les développeurs de vaccins, les agents de santé, les chercheurs, les défenseurs, les communicateurs, les acteurs médiatiques et autres personnes impliquées dans le développement, la communication et le déploiement de vaccins afin de renforcer la confiance dans les vaccins contre la COVID-19. Cette note fait partie de la série Social Science in Humanitarian Action Platform (SSHAP) sur les considérations en sciences sociales liées aux vaccins contre la COVID-19.