Les récits d’épidémies ont justifié des réponses politiques et des mesures de contrôle internationales rapides et parfois draconiennes. Il existe pourtant toute une série d’autres manières de décrire les fièvres hémorragiques. Il existe différents points de vue sur qui est à risque et comment ? Le « système » d'interaction des processus écologiques entre maladies sociales et maladies est-il local ou mondial, et comment les échelles se croisent-elles ? Les fièvres hémorragiques doivent-elles être comprises en termes d'épidémies à court terme, ou comme faisant partie d'interactions sociales-maladies-écologiques plus « structurelles » à long terme ?
Qu’en est-il des perspectives des personnes vivant avec ces maladies dans les contextes africains ? Et qu’en est-il des incertitudes concernant la dynamique de la maladie, sur des échelles de temps plus longues comme plus courtes ? Cet article compare les récits d’épidémies mondiales avec trois autres récits qui considèrent les fièvres hémorragiques comme des événements pathologiques locaux mortels, en termes de culture et de contexte, et en termes de dynamique sociale et environnementale à long terme. Il examine les voies de réponse aux maladies associées à chacune d’elles et la manière dont elles pourraient être mieux intégrées pour lutter contre les fièvres hémorragiques de manière plus efficace, durable et socialement juste.