Cette thèse explore les processus de justice transitionnelle en tant que réparation sociale d'après-guerre. Il interroge les quêtes multiples à travers lesquelles les Lugbara du nord-ouest de l'Ouganda cherchent à reconstruire leurs relations intimes et leur vie sociale, en recourant à des explications et à des thérapies pour la souffrance et le malheur. Les chercheurs ont récemment découvert dans ces processus socioculturels des ressources potentielles susceptibles de restaurer les relations communautaires et de contribuer au relèvement d’après-guerre. Cette thèse évalue de manière critique cette affirmation. Alors que les chercheurs s'efforcent d'extraire le sens métaphysique pour cartographier les relations causales, les Lugbara cherchent simplement des réponses aux malheurs qui continuent de s'abattre sur eux en tant qu'individus, familles et collectifs : ils s'interrogent sur les problèmes qui les suivent et sur la manière dont le traitement des mauvais actes peut guérir les blessures corporelles. souffrances et blessures sociales. À travers une ethnographie multi-sites, cette enquête explore comment les quêtes pour « suivre » la souffrance sont structurées au milieu de projets d’après-guerre qui visent à raviver et à résister aux notions de personnalité et de socialité Lugbara fondées sur le patriarcat et l’ancienneté.