Le choléra reste un problème de santé publique important dans les pays en développement, notamment au Kenya, où 11 769 cas et 274 décès ont été signalés en 2009 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette étude écologique examine l'impact de diverses variables climatiques, environnementales et démographiques sur la répartition spatiale des cas de choléra au Kenya. Les données au niveau des districts ont été recueillies auprès de la Division kenyane de surveillance et de réponse aux maladies, du Département météorologique et du Bureau national des statistiques. Les données incluaient l'ensemble de la population du Kenya de 1999 à 2009.
Des analyses multivariées ont montré que les districts présentaient un risque accru d'épidémie de choléra lorsqu'une plus grande proportion de la population vivait à plus de cinq kilomètres d'un établissement de santé (RR : 1,025 pour une augmentation de 1% ; IC 95% : 1,010, 1,039), bordait un plan d'eau ( RR : 5,5 ; 95% IC : 2,472, 12,404), a connu une augmentation des précipitations d'octobre à décembre (RR : 1,003 pour 1 mm d'augmentation ; 95% IC : 1,001, 1,005) et une diminution des précipitations d'avril à juin (RR : 0,996 pour 1 mm). augmentation de mm ; 95% IC : 0,992, 0,999). Il n'y avait aucune association détectable entre le choléra et la densité de population, la pauvreté, la disponibilité de l'eau courante, les méthodes d'élimination des déchets, les précipitations de janvier à mars ou les précipitations de juillet à septembre. Au Kenya, la situation bordant une vaste étendue d'eau, le manque d'établissements de santé à proximité et les changements de précipitations étaient associés de manière significative à un risque accru de choléra.