Début 2017, le gouvernement du Soudan du Sud a déclaré que certaines parties du pays étaient frappées par une grave famine. Cette famine était un autre signe des nombreuses façons dont une guerre désastreuse tuait des gens. Le Soudan du Sud était alors plongé dans une guerre civile depuis trois ans, et la situation humanitaire ne cessait de se détériorer depuis le début de la guerre en décembre 2013.

Après un an et demi de négociations et de pressions exercées par la communauté internationale, le gouvernement et l'opposition ont signé en août 2015 l'Accord sur la résolution du conflit en République du Soudan du Sud (ARCSS), qui stipulait que les deux parties belligérantes partager le pouvoir au sein du gouvernement. Ce qui était censé être un accord de paix continue cependant de rendre le Soudan du Sud encore plus violent car, malgré l’accord, la violence continue de se propager.

Comment comprendre le paradoxe entre, d’un côté, un accord signé et des pourparlers de réconciliation, et, de l’autre, une situation qui ne cesse de se détériorer ? Et comment les citoyens vivent-ils cette contradiction ?