La deuxième plus grande épidémie d’Ebola (EVD) de l’histoire fait actuellement rage dans l’est de la RDC. La transmission obstinément persistante de la MVE a été associée à une résistance sociale, allant de la non-conformité passive à des actes d’agression manifestes envers les équipes d’intervention contre la MVE. Nous avons exploré la résistance communautaire à l'aide de discussions de groupe et de questionnaires standardisés. Bien qu’ils aient généralement apprécié la réponse à la MVE (menée par le gouvernement de la RDC avec le soutien de la communauté internationale), les participants ont décrit une résistance agressive aux efforts de contrôle, conformément aux récents rapports des médias. La méfiance à l’égard des équipes d’intervention contre la MVE était alimentée par les insuffisances perçues des efforts d’intervention, les soupçons de motivations mercenaires et la violation des mœurs culturelles en matière d’enterrement. La méfiance, profondément enracinée politiquement et historiquement dans cette région assiégée par une violence chronique et négligée par le monde extérieur, peut alimenter la résistance sociale. Les attitudes résistantes peuvent être réfractaires aux efforts d’engagement communautaire de courte durée ciblant l’épidémie, mais pas à la crise humanitaire plus large dans l’est de la RDC.