Les approches de la résilience dans les contextes d’après-guerre donnent la priorité à la pensée systémique plutôt qu’aux réalités quotidiennes. Cet article explore la reconstruction à travers le marungi (khat) dans le nord-ouest de l'Ouganda. En présentant des preuves ethnographiques, nous retraçons les liens entre le marungi et la résilience chez les producteurs, les commerçants et les « mangeurs ». Premièrement, nous plaidons en faveur d’une prise en compte des ressources réelles grâce auxquelles les individus et les ménages renforcent leur capacité à résister aux chocs consécutifs à une guerre. Deuxièmement, nous explorons les inégalités au sein des chaînes de production et les effets de la criminalisation du khat, afin de démontrer les compromis possibles dans les perspectives de prospérité d’après-guerre. En fin de compte, nous plaidons en faveur d’analyses fondées sur les processus sur la manière dont la résilience est négociée dans des circonstances contingentes.