La recherche d’un engagement politique pour réduire la malnutrition en Afrique subsaharienne attire l’attention sur le rôle des parlementaires nationaux. Alors que les parlementaires ont le pouvoir de ratifier la législation, de contrôler les politiques et les budgets et de modifier les comportements, on sait peu de choses sur la manière dont la malnutrition est comprise et débattue dans les arènes politiques d’Afrique subsaharienne. Cette étude explore la manière dont la (mal)nutrition a été définie par les parlementaires ougandais entre 2001 et 2017. Grâce à une analyse qualitative du contenu de 131 transcriptions du hansard parlementaire, nous avons identifié différentes significations de la nutrition, en distinguant sept formulations concomitantes et parfois concurrentes des facteurs déterminants et les solutions possibles à la malnutrition, notamment celles proposées par différents groupes de parlementaires. Notre analyse met en lumière les raisons pour lesquelles les mesures politiques sont priorisées ou ignorées par les décideurs politiques. Dans l’ensemble, nous montrons que les sponsors du cadre donnent la priorité aux solutions tangibles à court terme plutôt qu’aux solutions à long terme. Nous suggérons qu’un cadre politique plus complet soit une condition préalable au développement d’une approche de gouvernance plus efficace de la malnutrition en Ouganda.