Le gouvernement ougandais considère depuis longtemps la commercialisation agricole comme la clé de l'avenir économique du pays. La commercialisation de la canne à sucre, sous forme d'agriculture contractuelle (AC), a été un instrument privilégié, conduisant à l'émergence de grandes et moyennes sociétés sucrières dans les campagnes ougandaises. Cette étude donne un aperçu du processus de commercialisation de l'agriculture des petits exploitants à travers l'agriculture contractuelle de la canne à sucre et de ses implications sur les droits fonciers, les relations de travail et les moyens de subsistance ruraux, en prenant comme exemple la sous-région de Bunyoro en Ouganda. Une approche qualitative a été adoptée comprenant des entretiens approfondis avec des participants directement touchés par les changements dans la production de sucre et/ou ayant participé aux programmes de FC (en tant que producteurs sous-traitants). Les résultats soulignent que les programmes de FC, conçus par une convergence de pouvoir et d'intérêts entre l'État ougandais et les investissements indiens, intègrent négativement les agriculteurs ruraux dans les réseaux de production de matières premières à travers des relations contractuelles inégales, élargissant la recherche de terres et de main d'œuvre bon marché par les agro-extractivistes plutôt que d'apporter une contribution inclusive. développement rural.