Les chercheurs s’appuient souvent sur les données d’enquêtes auprès des ménages pour étudier les disparités en matière de santé ainsi que l’incidence et la prévalence des maladies. Ces mesures de santé autodéclarées sont souvent biaisées en raison de l'asymétrie de l'information ou des différences entre les groupes de référence. En m’appuyant sur l’étude de l’Organisation mondiale de la santé sur le vieillissement mondial et la santé des adultes, je constate que les pauvres utilisent une échelle de reporting différente de celle des plus riches, ce qui conduit à une surestimation de leur état de santé.
Ceci est testé en utilisant l’approche relativement nouvelle des vignettes d’ancrage et en appliquant le modèle probit ordonné hiérarchique. La sous-estimation par les pauvres de leur mauvaise santé pourrait signifier que les niveaux élevés d'inégalités socio-économiques en matière de santé en Afrique du Sud sont plus importants qu'on ne le pense.