Bien qu’ils concentrent l’essentiel de leurs opérations sur les zones rurales, les groupes armés de l’est du Congo entretiennent des liens de longue date avec les centres urbains. Les progrès technologiques, tels que la communication mobile, et l’amélioration des déplacements, notamment grâce aux motos-taxis, ont intensifié ces connexions. Ces relations reposent sur des avantages mutuels : les partisans basés en milieu urbain peuvent renforcer leur influence politique et leurs activités commerciales, tandis que les groupes basés en milieu rural bénéficient de canaux de communication et de réseaux d'approvisionnement. Bien qu’elles soient essentielles à la survie des groupes armés, les initiatives visant à lutter contre la mobilisation des groupes armés ignorent largement ces liens entre zones rurales et urbaines. Cela limite leur efficacité. Les efforts devraient être intensifiés pour documenter les liens complexes entre zones rurales et urbaines au sein des réseaux militarisés, y compris les flux financiers, en créant un « Groupe d'experts » mixte congolais-international sur la mobilisation armée.