Les dimensions socioculturelles, économiques et politiques jouent un rôle déterminant dans les épidémies et les pandémies. L’implication anthropologique est de plus en plus reconnue comme importante, mais l’intégration des sciences sociales lors des crises sanitaires mondiales reste, pour l’essentiel, retardée, incohérente et éloignée du centre de prise de décision et de priorisation des ressources.

Ce problème est représentatif d’obstacles systémiques beaucoup plus importants à la coordination des universitaires et des praticiens dans les domaines de la santé mondiale, de l’aide humanitaire et des pratiques de développement. Bien que les connaissances anthropologiques sur le terrain puissent éclairer et éclairent effectivement les efforts extraordinaires de confinement et d’éducation lors des urgences médicales humanitaires, elles ne sont trop souvent pas mises à l’échelle.