La littérature sur les pratiques culturelles en matière d’inhumation et de soins aux malades au sein des différents groupes ethniques du Soudan du Sud était très limitée. Cependant, cela souligne clairement l'importance d'inhumations appropriées parmi tous les groupes ethniques : celles-ci impliquent généralement de laver le corps du défunt ; cela peut prendre plusieurs jours avant que l'enterrement ait lieu ; et les tombes sont souvent situées à l'intérieur ou à proximité des propriétés familiales. Le Soudan du Sud est incroyablement diversifié avec plus de 60 groupes ethniques différents, au sein de chacun desquels se trouvent d'autres subdivisions. Le groupe ethnique le plus important, les Dinka, par exemple, est divisé en au moins 25 sous-groupes ethniques qui ont chacun leurs propres pratiques culturelles, dialectes et traditions (Cultural Atlas, sd). Compte tenu de la diversité exceptionnelle du paysage social du Soudan du Sud, il n’est peut-être pas surprenant qu’il y ait une pénurie de littérature sur les pratiques culturelles des différents groupes ethniques.

En outre, une grande partie de la littérature ethnographique sur le Soudan du Sud remonte à plusieurs décennies, notamment les travaux du célèbre anthropologue E. Evans-Pritchard, décédé dans les années 1970. Cette étude a trouvé des informations sur les pratiques funéraires de différents groupes ethniques au Soudan du Sud, mais pratiquement aucune information sur les pratiques de soins aux malades. Dans l’ensemble, la littérature souligne que des enterrements appropriés au Soudan du Sud sont considérés comme essentiels à la fois pour les défunts et pour les vivants. La majorité des tribus du Soudan du Sud pratiquent soit le christianisme, soit des syncrétismes entre le christianisme et la religion traditionnelle africaine. Les ancêtres jouent un rôle important dans tous les groupes ethniques. Les tombes sont généralement situées à l’intérieur ou à proximité des propriétés familiales : elles sont importantes pour maintenir les liens avec les ancêtres et les terres familiales et, de plus en plus, comme preuve de propriété foncière.