Des études rapportent qu'entre 6 pour cent et 29 pour cent des survivants de violences sexuelles dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) sont rejetés par leurs familles et leurs communautés. Ce projet de recherche a été conçu pour fournir un aperçu des expériences de stigmatisation et de rejet des survivants. Des enquêtes ont été menées auprès de 310 femmes alors qu'elles recherchaient des services psychosociaux dans l'est de la RDC. Au total, 44,3 pour cent des femmes ont déclaré avoir été rejetées après des violences sexuelles. La majorité des femmes ont estimé que leur statut dans le foyer (58,0 pour cent) et dans la communauté (54,9 pour cent) avait diminué après un viol. Les risques de rejet étaient plus élevés chez les femmes signalant un déplacement continu, une grossesse due à des violences sexuelles, une détérioration des relations familiales et une diminution de leur statut communautaire. Ce travail met en évidence les niveaux de pertes extrêmement élevés associés à la guerre dans l’est de la RDC, en particulier parmi les survivants des violences sexuelles. Le rejet d’une survivante d’un viol a des conséquences psychosociales concrètes et dévastatrices.