Les Rohingyas, un groupe minoritaire musulman de la partie nord de l'État de Rakhine (anciennement Arakan) au Myanmar, comptent parmi les communautés de réfugiés les plus vulnérables au monde. Cette étude vise à faire la lumière sur la violence sexiste parmi les réfugiés rohingyas documentés vivant dans le camp de Kutupalong situé dans le district de Cox's Bazar au Bangladesh. En tant que réfugiés, ils ne sont pas autorisés à trouver un emploi au Bangladesh. Dans le même temps, le soutien de l’État est minime et ils doivent donc survivre grâce au travail disponible.

La mobilité des hommes réfugiés est fortement limitée par la violence et l'intimidation, qui contraignent les femmes réfugiées à assumer le rôle de soutien de famille. Malgré cela, le statut de la femme ne s'est amélioré ni dans la famille ni dans la communauté. Au contraire, les femmes sont exposées à une violence accrue de la part de leur famille, de la communauté des réfugiés et des étrangers. Même si tous les réfugiés subissent des violences, les femmes y sont confrontées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du foyer. Leur statut politique précaire de réfugiés et le manque de soutien communautaire dans les camps se combinent pour accroître leur vulnérabilité.