Le choléra est généralement considéré comme le prototype d’une maladie d’origine hydrique et environnementale. En Afrique, les études disponibles sont rares et la pertinence de ce paradigme pathologique est discutable. Des épidémies de choléra ont été signalées à plusieurs reprises loin des côtes : de 2009 à 2011, les trois quarts de tous les cas de choléra en Afrique se sont produits dans les régions intérieures. De telles épidémies sont soit influencées par les précipitations et les inondations qui en résultent, soit par la sécheresse et le stress induit par l'eau.
Leur concomitance avec des événements climatiques mondiaux a également été observée. Dans les lacs et rivières, des réservoirs aquatiques de Vibrio cholerae ont été évoqués. Cependant, le rôle de ces réservoirs dans l’épidémiologie du choléra n’a pas été établi. Partant des zones intérieures où le choléra est endémique, les épidémies éclatent et se propagent à divers environnements, notamment des bidonvilles surpeuplés et des camps de réfugiés. Les déplacements humains constituent un déterminant majeur de cette propagation.
![Une fille se lave les mains dans une installation WASH fournie par l'UNICEF au Lycée de Bois Greffin, à Port-au-Prince, la capitale. L'école s'est effondrée lors du tremblement de terre et a été reconstruite par l'UNICEF en installations semi-permanentes, permettant aux enfants de retourner en classe le plus rapidement possible. [#1 EN SÉQUENCE DE DEUX]En décembre 2011, Haïti et ses quelque 4,3 millions d'enfants continuent de se remettre du tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a tué quelque 220 000 personnes, déplacé plus de 1,6 million de personnes et perturbé encore davantage les infrastructures déjà insuffisantes du pays. Les progrès ont été substantiels : un nouveau gouvernement national est en place ; environ la moitié des tas de décombres ont été déblayés ; près des deux tiers des personnes déplacées par le séisme ont quitté des camps surpeuplés ; et les services de santé, d'éducation et autres services essentiels du pays sont en train d'être reconstruits sur des bases plus solides. Le pays reste néanmoins un État fragile et pauvre, nécessitant un soutien international. Travaillant avec de multiples partenaires internationaux et nationaux, l'UNICEF continue de répondre aux besoins urgents des enfants, tout en se concentrant sur le renforcement des capacités du gouvernement à faire respecter et pérenniser les droits des enfants. Dans le domaine de la nutrition, une expansion sans précédent des services de prévention et de traitement de la sous-alimentation infantile a commencé à répondre à la « crise silencieuse » de malnutrition chronique d'avant le séisme. Dans le domaine de la santé, la vaccination systématique des enfants a augmenté jusqu'à atteindre près de 80 pour cent au cours de l'année écoulée ; les médicaments et la formation des sages-femmes ont augmenté ; Les services de prévention et de traitement du VIH, notamment pour prévenir la transmission mère-enfant (PTME) du virus, se développent ; et une réponse nationale d'urgence au traitement du choléra a été mise en œuvre (en réponse à l'épidémie de choléra de la fin 2010). Les services d’urgence WASH (eau, assainissement et hygiène), y compris pour le choléra, sont passés de la distribution d’eau à grande échelle aux camps à des efforts centrés sur les communautés urbaines et rurales pour améliorer l’accès, les pratiques et les connaissances WASH. Haïti' UNICEF/UNI121139/Dormino](https://www.socialscienceinaction.org/wp-content/uploads/2017/01/UNI121139_Med-Res-1024x683.jpg)