Les réfugiés sont divers et souvent politiquement actifs. Le cas des réfugiés soudanais contraints à l’exil par la guerre civile illustre ces caractéristiques. Les Soudanais appartiennent à divers groupes ethniques devenus hautement politisés par le conflit. Les identités soudanaises sont également politisées en exil en raison de la concurrence pour les ressources, des souvenirs de victimisation et des circonstances actuelles dans leurs pays d'origine et d'asile.

Dans le district d'Adjumani en Ouganda, les réfugiés des groupes ethniques soudanais Madi et Kuku, qui étaient de bons voisins au Soudan, sont devenus hostiles les uns aux autres en raison de la concurrence pour les ressources. Les Dinka se sont vu refuser l'installation parmi d'autres réfugiés en raison de griefs passés. Au Caire, les conflits entre Nuer et Dinka ont été alimentés par les atrocités commises par des factions de l'opposition armée au Sud-Soudan. Ces conflits ont conduit à la dissolution de l'Association inclusive des étudiants du Soudan du Sud (SOSSA) et à l'émergence d'organisations « tribales ».