Ebola a eu des effets négatifs importants dans les zones non réglementées en expansion rapide de l’Afrique de l’Ouest périurbaine et urbaine. Les habitants de ces zones entretiennent des liens vitaux avec les populations rurales tout en se mêlant et vivant à proximité des populations urbaines et des élites. Ces interconnexions alimentent la propagation d’Ebola. La dégradation des ressources naturelles, les logements temporaires, l'approvisionnement en eau inadéquat, les conditions dangereuses et les concentrations denses de personnes dans les zones périurbaines exacerbent le potentiel de propagation des maladies zoonotiques. Pourtant, le périurbain reste largement méconnu et sous-traité dans le développement.

En considérant les liens entre Ebola, les établissements périurbains et l’urbanisation, nous devons reconnaître que : l’hygiène de base et l’isolement des malades sont souvent impossibles ; la lutte contre les maladies par la quarantaine ignore souvent les modes de déplacement des personnes pauvres et leurs besoins matériels immédiats ; la quarantaine peut renforcer l’exclusion politique des résidents périurbains ; et il existe un potentiel d’émergence future de maladies zoonotiques dans les contextes périurbains. Le développement doit prendre en compte ces colonies en constante expansion et se préoccuper de la capacité des pauvres à vivre en sécurité. Cela comprend la fourniture d’une hygiène et d’un assainissement décents, des formes de confinement des maladies adaptées au contexte, la reconnaissance des pauvres périurbains en tant que citoyens légitimes et une meilleure compréhension des interactions humains/animaux.