Cet article examine la relation entre les processus de retour après un déplacement massif et la réparation sociale. Nous regardons le quotidien comme un espace de négociation et de renégociation des relations sociales qui donnent du sens à la vie. L’article considère ces propositions dans le contexte du déplacement forcé de jusqu’à 901 TP3T de la population Acholi au plus fort de la guerre dans le nord de l’Ouganda de 1986 à 2008, et dans les processus de retour massif après la guerre. Il prend comme point de départ les efforts de deux sœurs qui luttent pour surmonter leur éloignement des réseaux familiaux et cherchent à restaurer leur statut à travers la mise en œuvre des notions Acholi de maternité. Leurs efforts sont collectivisés en travaillant avec d'autres femmes chefs de famille pour retrouver les clans paternels et assurer un avenir à leurs enfants. Le concept de réparation sociale, selon nous, éclaire la manière dont le retour implique la négociation processuelle quotidienne des relations.