Cet article examine une tentative du gouvernement ougandais et du HCR de mettre en œuvre une « stratégie d'autonomie » développementale en réponse aux besoins de 188 000 réfugiés soudanais de longue durée et de leurs hôtes en Ouganda, et analyse certains des aspects conceptuels, politiques et questions pratiques qui en découlent. Il affirme que les conditions d’insécurité extrême dans le nord et le fait que les réfugiés en Ouganda ne jouissent pas de la liberté de mouvement compromettent dès le départ les perspectives d’une approche intégratrice et développementale réussie de l’assistance aux réfugiés. Il soutient que les droits et le bien-être des réfugiés en Ouganda sont subordonnés aux objectifs politiques plus larges du gouvernement en ce qui concerne le conflit interne du pays et en ce qui concerne ses relations avec la communauté internationale des donateurs. Il conclut que, même si les approches développementales promettent des avantages dans les situations de réfugiés prolongées, il faut trouver des moyens de garantir la protection et les besoins socio-économiques des réfugiés.