La deuxième plus grande épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) s’est produite en RDC de 2018 à 2020. Les Bambuti, une population de chasseurs de la forêt d'Ituri en RDC, peuvent être vulnérables à la propagation zoonotique de la MVE en raison de leur manipulation fréquente d'animaux forestiers. Nous avons mené une étude pour déterminer comment les Bambuti percevaient et réagissaient à la MVE. L'analyse thématique des discussions de groupe a révélé trois thèmes majeurs : (1) la privation et la discrimination ; (2) méfiance ; et (3) une dissonance épistémique avec les messages de santé publique mettant l’accent sur les risques posés par les animaux forestiers. Les enquêtes ont mis en évidence une pauvreté multidimensionnelle généralisée, un manque d’éducation formelle, une dépendance à l’égard de la viande sauvage et une opposition aux interdictions de la viande de brousse, ainsi qu’une confiance limitée dans les connaissances globales du gouvernement sur la MVE. Le respect des mesures de santé publique était associé à des niveaux d’éducation et de confiance plus élevés dans le gouvernement. Nos résultats mettent en évidence une vulnérabilité particulière des Bambuti aux effets de la MVE.