S'appuyant sur la théorie relationnelle du genre de Connell, les auteurs de cette étude ont mené des discussions de groupe et des entretiens avec des femmes Fertit au Soudan du Sud concernant leur capacité à contrôler leur vie reproductive. Les femmes ont déclaré avoir peu de choix quant aux exigences de leur mari et de leur famille en matière de procréation, ce qui se conjugue avec la pauvreté et l'insécurité qui laissent aux hommes peu de sources de fierté et de réussite autres que la paternité. Les auteurs concluent que tant que les opportunités économiques et sociales pour les femmes resteront limitées, et aussi longtemps que l’insécurité et l’incertitude persisteront, de nombreuses femmes n’auront d’autre choix que d’avoir recours à de nombreux enfants pour sauvegarder leur présent et leur avenir fragiles.