Surveillance rapide des campagnes de vaccination en situation d'urgence : la campagne post-séisme en Haïti

Le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010 a provoqué le déplacement de 1,5 million de personnes vers des camps temporaires. Le ministère haïtien de la Santé publique et de la Population et les partenaires mondiaux de vaccination ont élaboré un plan pour fournir des vaccins aux personnes résidant dans ces camps. Une stratégie est nécessaire pour déterminer si les objectifs de vaccination fixés pour la campagne ont été atteints. Suite à la campagne de vaccination, le personnel du ministère de la Santé publique et de la Population a interrogé des échantillons de commodité de ménages – dans des endroits spécifiques prédéterminés dans chacun des camps – concernant la réception des vaccinations d'urgence.
Une surveillance rapide a été mise en œuvre dans les camps situés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Les camps abritant plus de 5 000 personnes ont été surveillés en premier. Fin mars 2010, 72 (23%) des 310 camps vaccinés avaient été surveillés. Une surveillance rapide n’a été que marginalement bénéfique pour atteindre les objectifs de vaccination dans les camps temporaires de Port-au-Prince.

Considérations éthiques pour les programmes de vaccination dans les situations d'urgence humanitaire aiguë

Les urgences humanitaires entraînent l’effondrement des services de santé essentiels et rendent souvent les communautés vulnérables dépendantes des agences externes pour leurs soins. Dans des contextes aux ressources limitées, cela peut se produire dans un contexte d’extrême pauvreté, de malnutrition, d’insécurité, de faible niveau d’alphabétisation et d’infrastructures médiocres. Dans ces circonstances, fournir de la nourriture, de l’eau et un abri et limiter les épidémies de maladies transmissibles deviennent des préoccupations majeures. Lorsque des vaccins efficaces et sûrs sont disponibles pour atténuer le risque d’épidémie, leur déploiement potentiel est un élément clé pour répondre aux besoins sanitaires d’urgence. Les considérations éthiques sont cruciales lors de la décision sur le déploiement d’un vaccin.
L’attribution de vaccins en cas de pénurie, les groupes cibles, les stratégies de distribution, la surveillance et la recherche lors de situations d’urgence humanitaire aiguë impliquent tous des considérations éthiques qui découlent souvent de la tension entre le bien individuel et le bien commun. Les auteurs exposent les questions éthiques que les décideurs politiques doivent garder à l’esprit lorsqu’ils envisagent le déploiement d’une vaccination de masse lors d’urgences humanitaires.

Vaccins contre la polio – Difficile d’avaler l’histoire d’une controverse dans le nord du Nigeria

Les discours mondiaux sur la santé et la réduction de la pauvreté ont reconnu la vaccination comme l’un des moyens les plus abordables et les plus efficaces de réduire la mortalité infantile et, dans un sens plus large, comme une contribution essentielle aux efforts de réduction de la pauvreté. Même si la vaccination présente d’innombrables avantages, elle constitue potentiellement une stratégie de santé complexe et difficile à mettre en œuvre. Les décisions concernant les objectifs plus larges en matière de santé et de vaccination sont souvent prises au niveau mondial pour être intégrées et adaptées aux plans et budgets nationaux de santé. De toute évidence, pour les campagnes de vaccination, le passage du mondial au local est vulnérable et imprévisible. En effet, les « rumeurs anti-vaccination » ont été définies comme une menace majeure pour la réalisation des objectifs de couverture vaccinale. Ceci est démontré dans cet article à travers une étude de cas sur les réponses à la Campagne mondiale d'éradication de la polio (GPEI) dans le nord du Nigeria, où les dirigeants musulmans ont ordonné le boycott du vaccin oral contre la polio (VPO).

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