Reconstruire après une catastrophe ? Une occasion manquée de changement sanitaire et social

Une fresque murale encourage les parents à vacciner leurs enfants, à l'hôpital public Redemption soutenu par l'UNICEF à Monrovia, la capitale, dans le comté de Montserrado. Le comté accueille environ 350 réfugiés qui ont fui les combats en Côte d'Ivoire depuis février 2011. En octobre 2011, le Libéria se remet encore d'une guerre civile ruineuse de 14 ans qui a pris fin en 2003. Bien que le gouvernement s'efforce de reconstruire le pays détruit infrastructures, de nombreux Libériens continuent de vivre sans accès aux services de base. L'afflux d'environ 178 000 réfugiés de Côte d'Ivoire, qui ont fui leur propre pays après que la controverse autour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010 ait tourné à la violence, n'a fait qu'exacerber la situation. La diminution des approvisionnements en eau potable et en nourriture, les installations sanitaires inadéquates, l'accès restreint aux soins médicaux et la surpopulation menacent la santé des enfants libériens et ivoiriens. L'éducation de nombreux enfants a également été perturbée parce que les réfugiés restent dans les écoles alors qu'il n'y a pas assez de familles pour les accueillir. L’UNICEF soutient les services de santé, nutritionnels et éducatifs de base – ainsi que le programme WASH (eau, assainissement et hygiène) – pour les enfants libériens et réfugiés et leurs familles. Toutefois, le mauvais état des routes rend difficile l’acheminement de cette aide dans les zones reculées, où vivent bon nombre des familles les plus vulnérables. En novembre 2011, de nombreux réfugiés étaient rentrés chez eux, mais on estime qu'il en reste 138 000 au Libéria, continuant d'épuiser des ressources déjà limitées. Pour continuer à fournir des services vitaux jusqu'à la fin de l'année, l'UNICEF a encore besoin de 17 millions de dollars sur les 29 millions de dollars requis par son Plan d'action humanitaire d'urgence pour le Libéria.