Mauvais rapports sur la santé. Les Sud-Africains pauvres sous-estiment-ils leurs besoins en matière de santé ?

Les chercheurs s’appuient souvent sur les données d’enquêtes auprès des ménages pour étudier les disparités en matière de santé ainsi que l’incidence et la prévalence des maladies. Ces mesures de santé autodéclarées sont souvent biaisées en raison de l'asymétrie de l'information ou des différences entre les groupes de référence. En m’appuyant sur l’étude de l’Organisation mondiale de la santé sur le vieillissement mondial et la santé des adultes, je constate que les pauvres utilisent une échelle de reporting différente de celle des plus riches, ce qui conduit à une surestimation de leur état de santé.
Ceci est testé en utilisant l’approche relativement nouvelle des vignettes d’ancrage et en appliquant le modèle probit ordonné hiérarchique. La sous-estimation par les pauvres de leur mauvaise santé pourrait signifier que les niveaux élevés d'inégalités socio-économiques en matière de santé en Afrique du Sud sont plus importants qu'on ne le pense.

Fixer, mesurer et surveiller les objectifs de réduction des risques de catastrophe

Dans de nombreuses régions, les risques de catastrophe continuent d’augmenter, principalement parce qu’un plus grand nombre de personnes et de biens vulnérables se trouvent dans des zones exposées. Il est essentiel de commencer à inverser ces tendances. Au cours des 18 prochains mois, il y aura des négociations et, espérons-le, un accord sur trois cadres politiques internationaux majeurs, chacun ayant un intérêt majeur à réduire les risques de catastrophe et à minimiser les pertes liées aux catastrophes. Il s'agit 1) du cadre post-2015 sur la réduction des risques de catastrophe (RRC) ; 2) les objectifs de développement durable (ODD) – un moyen de prioriser les actions de développement ; et 3) un accord international sur le changement climatique – pour établir une action mondiale pour lutter contre le changement climatique au-delà de 2020. S'ils sont bien intégrés, ces cadres devraient être en mesure de fournir une opportunité unique de proposer une stratégie cohérente et un plan de mise en œuvre pour lutter contre les facteurs de risque de catastrophe. .Un moyen essentiel de relier ces cadres, en particulier les ODD et le cadre de RRC pour l’après-2015, réside dans l’établissement d’objectifs mondiaux communs,

Focus sur le tremblement de terre au Népal et les tremblements de terre en Asie du Sud

Le Népal a été témoin d'un séisme de magnitude 7,8 le 25 avril et d'un séisme de 7,3 le 12 mai, les pires catastrophes naturelles depuis 1900 en termes de nombre de morts, de population touchée et de pertes économiques (A). Les tremblements de terre ont tué plus de 9 000 personnes et touché au moins 8 millions de personnes. Les pertes économiques sont estimées entre 3,86 milliards US$ et les pertes indirectes et effets macroéconomiques à 10 milliards US$, soit la moitié du PIB du pays (19,3 milliards US$ en 2013).
Le premier séisme (le 25 avril) a été le plus dévastateur, déclenchant des glissements de terrain et des avalanches dans les zones montagneuses et détruisant des villages isolés. La magnitude du tremblement de terre est similaire à celle qui a secoué le pays en 1934, il y a 80 ans.

Données sur les catastrophes : une perspective équilibrée

En 2015, 346 catastrophes naturelles ont été enregistrées dans la base de données EM-DAT. Ils ont coûté la vie à 22 773 personnes, touché plus de 98 millions d'autres personnes et causé des dommages économiques s'élevant à 66,5 milliards de dollars.
La plus grande catastrophe de 2015 en termes de mortalité a été le tremblement de terre survenu au Népal en avril, qui a fait 8 831 morts.

Surmortalité chez les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les populations résidentes dans des situations d’urgence humanitaire complexes (1998-2012) – Aperçus tirés des données opérationnelles

Les urgences humanitaires complexes se caractérisent par un effondrement des systèmes de santé. Il a été démontré que l’augmentation de la mortalité toutes causes confondues et la surmortalité non violente (principalement due aux maladies infectieuses) dépassent en nombre les morts violentes, même dans des conflits exceptionnellement brutaux. Cependant, les populations touchées sont très hétérogènes et les réfugiés, les personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et les populations résidentes (non déplacées) diffèrent considérablement dans leur accès aux services de santé. Notre objectif est de montrer comment cela se traduit en résultats de santé en quantifiant la surmortalité toutes causes confondues dans les situations d’urgence selon le statut de déplacement. Les sources de données standards sur la mortalité ne représentant que mal ces populations, nous utilisons les données du CEDAT, une base de données établie par les agences humanitaires pour partager les données opérationnelles de santé collectées pour la planification, le suivi et l'évaluation de l'aide humanitaire. Nous avons obtenu 1 759 estimations du taux brut de mortalité (TDC) à partir d'évaluations d'urgence menées entre 1998 et 2012. Nous définissons la surmortalité comme le ratio du TDC dans les évaluations d'urgence par rapport au « TDC de référence » (tel que rapporté dans les Indicateurs de développement dans le monde).

Mesurer la voie à suivre en Haïti : ancrer les secours en cas de catastrophe dans le cadre juridique des droits de l'homme

Cet article fournit les résultats d'une enquête en ligne auprès de travailleurs et de bénévoles humanitaires menée en mai et juin 2010. Le but de l'enquête était de comprendre comment le système d'aide humanitaire adopte ou intègre les droits de l'homme dans son travail et ses mesures après une catastrophe naturelle. Les données recueillies en Haïti suggèrent que les humanitaires ont adopté une approche fondée sur les droits, mais qu'ils ne sont pas d'accord sur la manière dont celle-ci est définie ni sur les normes et indicateurs qui peuvent être considérés comme fondés sur les droits. Ce désaccord peut révéler que les humanitaires sont conscients de l’inadéquation entre l’approche du travail humanitaire post-catastrophe fondée sur les droits et le cadre juridique des droits de l’homme.
En utilisant la participation et la responsabilité comme exemples, cet article identifie et examine cette inadéquation et suggère que le système d’aide humanitaire devrait s’engager davantage dans le cadre des droits de l’homme. Pour ce faire, conclut l’article,

Partager