Cet article examine comment les anciens résidents des sites de protection des civils (PoCs) restent en sécurité et se protègent après que la Mission des Nations Unies au Sud-Soudan (UNMISS) a transféré les PoCs au gouvernement d'unité nationale transitoire revitalisé (R-TGoNU). À l'aide d'entretiens avec des informateurs clés, de questionnaires et d'observations, nous établissons que les personnes qui résident encore dans les PoCs le font avec moins d'assistance humanitaire, une insécurité accrue et peu d'autorités sur lesquelles elles peuvent compter ou vers lesquelles elles peuvent se tourner pour obtenir une protection. En réponse, nous montrons comment les résidents des camps ont développé leurs propres stratégies de sécurité et de protection au détriment de leur capacité à poursuivre leurs moyens de subsistance, à se déplacer librement en dehors des camps et à exprimer publiquement leur identité. Bien que globalement stable, cette situation n'est pas durable et met en péril la sécurité des résidents des camps et le processus de paix en cours. Le document se termine par des recommandations politiques à l'intention des humanitaires et des décideurs politiques de la R-TGoNU qui s'intéressent à leur bien-être.