APERÇU
L'économie politique implique l'analyse des parties prenantes, des relations de pouvoir et des conflits sociaux à travers le temps et l'espace. Dans le contexte palestinien, cela signifie comprendre comment les politiques israéliennes, le blocus, la division politique entre le Fatah, le Hamas et l’Autorité palestinienne (AP), les développements internationaux et les cycles répétés de violence ont abouti à une vulnérabilité économique parmi différents groupes sociétaux.
PRINCIPALES CONCLUSIONS
Les individus et les parties prenantes palestiniennes ont cherché des moyens de s'adapter suite aux dommages répétés causés aux infrastructures lors de l'escalade du conflit, aux défis de la reconstruction en raison du contrôle des importations et des exportations par Israël, et aux besoins accrus et à la diminution du bien-être de la population qui en découlent. Ces adaptations modifient les comportements et les relations et conduisent à l’incapacité de mettre en œuvre des changements structurels, ce qui perpétue les cycles de violence et renforce la vulnérabilité économique.
Les adaptations des parties prenantes à Gaza ayant un impact sur la vulnérabilité économique sont décrites ci-dessous.
- Le Hamas a d’abord utilisé l’économie des tunnels avant de s’appuyer davantage sur la fiscalité et d’introduire des réglementations affectant les entreprises privées et la société civile. Cela a renforcé son monopole sur les activités économiques à Gaza, réduit la cohésion sociale et creusé l’écart avec l’Autorité palestinienne.
- En raison des mesures antiterroristes, les organisations humanitaires sont incapables de mettre en œuvre des changements structurels et comptent sur la satisfaction des besoins à court terme pour atténuer temporairement la pauvreté.
- Compte tenu des obstacles structurels, les jeunes de Gaza (âgés de 18 à 29 ans) ont dû s’appuyer sur des réseaux de soutien alternatifs pour briser le cycle de vulnérabilité économique. Cela risque de perpétuer et d’intensifier la violence politique.