L’Autorité palestinienne (AP) a réagi rapidement à l’épidémie de coronavirus, en introduisant des mesures de confinement strictes pour limiter la transmission communautaire. Cependant, depuis que les mesures de restriction ont été assouplies fin mai, il y a eu une augmentation massive des cas, avec plus de 9 000 cas au 18 juillet 2020, contre moins de 400 cas à la fin du confinement. Cela a créé un climat de peur. Depuis ce pic, des mesures de confinement plus courtes ont été instituées, mais ont suscité des protestations en raison du manque de protection économique de la population. À l’avenir, les mesures de confinement à long terme ne pourront probablement pas être mises en œuvre dans les territoires palestiniens occupés (TPO), car les conséquences financières et sociales ont eu des impacts dévastateurs sur la nation dans son ensemble.

Encadré récapitulatif

  • L’occupation militaire israélienne du territoire palestinien a entraîné un retard de développement et des services de santé et sociaux faibles et sous-financés.
  • La situation structurelle difficile dans les territoires palestiniens occupés (TPO) a exacerbé l’instabilité politique, économique et sociale pendant l’épidémie de COVID-19.
  • La situation actuelle ne peut être détachée du contexte plus large du colonialisme de peuplement et de la logique de la colonisation.
  • Plusieurs groupes sont gravement désavantagés et marginalisés par les restrictions liées au COVID-19, notamment les femmes et les jeunes.
  • La santé mentale est souvent négligée dans ce contexte et le soutien psychosocial est souvent indisponible.
  • L’absence de développement à long terme exacerbe la situation actuelle et remet en question le rôle de l’aide humanitaire et de l’aide au développement.
  • En remettant en question la responsabilité, la pandémie de COVID-19 dans les territoires palestiniens occupés pourrait représenter une opportunité de justice et de liberté pour les Palestiniens.