Cette note d’orientation met en lumière certains des impacts directs de la guerre à Gaza sur la vie des Palestiniens. Il estime les pertes de produit intérieur brut et montre les effets des mesures et des opérations militaires israéliennes sur le système de santé de Gaza, qui subit déjà les effets à long terme du blocus de 16 ans et des précédentes escalades militaires. Les premières estimations, basées sur les simulations du modèle d’équilibre général calculable (EGC) de la CESAO, indiquent que le choc sur l’activité économique palestinienne a été sévère. C’est le résultat du siège total de Gaza, de la destruction de capitaux, des déplacements forcés, des restrictions sur la circulation des personnes et des biens en Cisjordanie et de la suspension/déduction des transferts fiscaux d’Israël vers l’Autorité palestinienne.

En outre, la pauvreté devrait augmenter fortement, entre 20 et 45 pour cent selon la durée de la guerre. Au début de la troisième semaine de guerre, on estime que la quasi-totalité de la population de Gaza est devenue multidimensionnellement pauvre (96 %), sur la base de l’indice national de pauvreté multidimensionnelle.

La note conclut que la reprise économique à Gaza après un cessez-le-feu ne sera pas immédiate, compte tenu des destructions à grande échelle et de l'accès incertain aux ressources, y compris aux matériaux et équipements, dues au siège de Gaza. Ne pas s’attaquer aux causes profondes de ce conflit prolongé rendra tout effort de redressement économique à Gaza et dans le reste du territoire palestinien occupé insuffisant et de courte durée.