À l’Est de la République démocratique du Congo, le foncier est un réceptacle de violence, participant structurellement à la fragilité de la cohésion sociale.

Bien que l’État congolais, les acteurs non étatiques et les bailleurs de fonds se soient engagés dans la réforme foncière, celle-ci s’est enrayée au fil de sa mise en œuvre, au lieu de produire des effets positifs. Les blocages sont liés au manque d’engagement réel du gouvernement congolais à s’investir dans la réforme foncière, à une compétition et un manque de coordination entre bailleurs, agences onusiennes et organisations locales ainsi qu’à une vision trop technique des réponses sur le terrain. Comprendre et redéfinir le rôle des bailleurs dans la faible portée des réponses apportées reste essentiels à la fois au niveau des solutions pragmatiques des acteurs non étatiques, mais aussi au niveau du processus national de réforme foncière.